lundi 28 octobre 2013

Aaaaaaand back to school

Une rentrée c'est toujours vaguement un peu excitant. À l'autre bout du monde, ça n'échappe pas à la règle.

Je suis donc arrivée très en avance lundi dernier (genre 45 minutes), m'attendant à rencontrer plein de gens d'endroits différents.

Hum, comment dire... Sur les quelques 80 personnes que compte le programme, près de 40 sont françaises. Et d'Epitech. Du coup la rentrée à l'autre bout du monde... ressemble au trois dernières.

Bon du coup, je vais découvrir un nouveau campus, plutôt vaste et joli de ce que j'en ai vu. Là par contre pas de doute, il y a un monde entre CSULB et Epitech Rennes. Pour être honnête, il y aussi un monde entre CSULB et Rennes 2, qui était pourtant un campus universitaire.

C'est grand, blindé d'espaces verts, il y a tous les services possibles et imaginables (j'ai pas fini d'en faire le tour), à tel point qu'il y a un bus navette interne au campus pour circuler. Et il y a un pub. Qui sert de la vraie bière (comprendre avec de l'alcool dedans) et des burgers à se damner, et même leur burger végétarien était bon (alors que d'habitude leurs espèces de steaks végétariens font vraiment pas envie).

Le 49ersShop, sorte de magasin qui vend de tout, bouquins de cours, fournitures scolaires, fringues et produits à l’effigie de la fac, est ma foi fort pratique, je me suis complètement équipée là bas et pour un prix raisonnable (à part les bouquins 150 $ de bouquin d'anglais dans ta face, mais ça ils y peuvent rien).

Le campus est donc beau, agréable et le soleil californien ne gâche rien il faut bien l'avouer.


Mais bon à la base je ne suis pas venue là que pour le décor (bah je vais pas mentir, la Californie a des arguments climatiques que n'a pas NYC par exemple), et je suis donc des cours.

Alors les cours. 6 semaines. À ne faire que de l'anglais. Compréhension et Expression Orale / Compréhension et Expression Écrite / Grammaire / Culture. You. Hou.

Ça ne m'enchante pas du tout. D'autant plus que dans ma classe (on a été divisés en 4 classes de niveau) il n'y a que des Epitech. Du coup pour la diversité c'est un poil raté pour les 6 prochaines semaines.

Par contre, les encadrants, qu'ils soient profs ou de l'administration du programme sont véritablement adorables. Serviables, patients et attentionnés, ils répondent aux questions où vous aiguillent vers les bonnes personnes, et ça il faut avouer que c'est pas désagréable.

Ah et ceci est un message pour ma Maman (ben quoi ?) : tu serais fière : j'ai fini tous mes devoirs en avance !



mercredi 16 octobre 2013

Tenter de s'acclimater, loin de la France

Ça fait exactement 12 jours que je suis arrivée. Je ne peux pas encore dire que je suis acclimatée ou intégrée mais j'ai arrêté d'ouvrir des yeux immenses à chaque coin de rue.

Et le matin en me réveillant je suis passée d'une bonne heure d'hallucination en mode "OMG je suis en Californie" à un quart d'heure.

Des surprises agréables, j'avais beau savoir que la Californie était plus friendly que la France je ne m'attendais pas pour autant à voir un parc municipal au nom d'Harvey Milk, comprenant une brève bio de l'individu et surtout un rainbow flag flottant fièrement sur les quelques bancs et tables d’échecs présent-e-s.



Harvey Milk Plazza, Long Beach


Rencontrer des gens est toujours un peu compliqué mais c'est bien plus dû à mon côté timide et complexé qu'à une quelconque réticence des Californien-ne-s que je croise.

Je suis allée deux fois dans un bar lesbien proche de chez moi, les deux fois j'y ai passé une bonne soirée, la première à jouer au billard, la seconde à parler spiritualité et biologie. Mais l'hésitation reste présente, aller seule dans un bar c'est se mettre dans une certaine position de vulnérabilité que mon orgueil n'aime pas beaucoup mais j'y travaille.

J'ai trouvé quelques repères sur où faire mes courses, où est la fac, la plage, etc et je commence à me rendre compte de la nécessité d'avoir une voiture ici. Mon camarade Sullivan, arrivé en même temps que moi a publié un article à ce sujet : La voiture.

Donc j'ai commencé à faire des démarches pour passer le permis de conduire puisque je ne l'ai pas non plus en France. Ne serait-ce que parce que j'ai adoré Sunset Beach mais qu'y aller en bus c'est l'enfer.







Sunset Beach

dimanche 13 octobre 2013

Welcome to LAX Airport

Traverser les USA, du Nord-Est au Sud-Ouest. Par chance le temps était super clair tout le trajet j'ai donc pu voir défiler, entre autres l'Oklahoma et le Nouveau Mexique par mon hublot.

Des champs, des montagnes et du désert...


Au passage je vous présente l'Oklahoma, vu d'en haut.

Et puis après une dernière chaine de montagne, une ville, immense. Bienvenue à LA. C'est grand. Très grand.

Vol interne donc pas de passage par l'immigration (oh joie). Seul petit bémol, mes fringues n'ont pas pris le bon avion, elles sont à Las Vegas ( le vol partait 5 minutes après le mien). Chouette alors.

Bon, Delta Airlines ils sont efficaces, elles sont arrivées le lendemain matin.

Du coup me voilà dans ma navette qui me transporte de LAX à mon nouveau chez moi. Dans ce qui sera mon État pour 11 mois. Il fait beau, il fait (très) chaud. Au passage on dépasse un lycée qui parait étrangement familier : Torrance High School, aka Sunnydale High School :)

Puis on traverse le port de Los Angeles. Immense. Des super-tankers de fous furieux et l'espace d'un instant mon rêve de gosse qui refait son apparition. Voilà le boulot que je rêvais de faire, pour lequel j'avais étudié et auquel j'ai du dire au revoir. Comme quoi j'ai quand même trouvé le moyen de voir du pays :)

Arrivée devant mon nouveau chez moi à Long Beach, sensation étrange. Ce décor de série TV c'est chez moi ? Vraiment ? Ben oui vraiment. Je rencontre ma colloc et son copain, tous deux adorables qui me proposent d'aller faire un tour à WalMart pour acheter ce qui me manque : matelas gonflable, vêtements de secours, serviette de toilette et autres.

La trajet en voiture avec la musique à fond qui joue Paradise City je vous assure, j'ai cru que j'étais dans Burnout :)

Les courses, le retour à l'appartement, je ne suis pas vraiment là, comme si mon corps et mon cerveau ne s'étaient pas encore tout à fait retrouvés. Je me couche tôt avec l'impression étrange que rien n'est réel.


samedi 12 octobre 2013

Message Personnel

Joyeux Anniversaire Klervie !


My little town blues ... ♫

New-York City.

Ça faisait 10 ans. Il y a 10 ans je pleurais toutes les larmes de mon corps à l'aéroport JFK je ne voulais pas partir.

À l'époque j'avais fait la version touriste de NY. En 3 jours j'avais fait tous les monuments, vu Time Square, mangé à Little Italy et Chinatown, réussi à échapper à la surveillance des profs pour filer voir Greenwich Village...

Cette fois j'étais majeure et libre de mes mouvements, les choses allaient donc être plus simple.

J'ai passé l'immigration en à peu près 3 heures, on m'a rapidement posé quelques questions sur la raison de mon voyage, l'officier des douanes était adorable, m'a souhaité bon courage pour mes études et pouf, je suis à la sortie de l'aéroport, complètement déphasée, à attendre la navette qui doit m'emmener de l'aéroport jusqu'à l'Upper West Side de Manhattan où se trouve mon auberge de jeunesse.

La sensation était étrange. Seule dans cette ville immense que j'ai tellement vu à la télé et dans les films qu'elle me parait familière. J'ai déposé mes affaires à l'auberge, il était encore tôt, à peu près 16h. J'avais fait le pari de partir sans guide touristique, sans carte rien du tout...

À la fois bonne et mauvaise idée.

Bonne parce que ne sachant ni où aller ni quoi faire, j'ai fait tout Manhattan à pieds. Mauvaise parce que Manhattan à pieds c'est grand et quand on est pas une grande sportive ça fait sacrément mal aux pattes.

J'ai pris pas mal de photos essayant d'apprivoiser mon nouvel appareil (mon argentique me maaanque), en ai profité pour prendre un abonnement de téléphone dans un RadioShack du Village où le vendeur était patient et très gentil. Mes horaires bizarres, levée à 5h30 ont fait que je me suis retrouvée à prendre des petits dèjs dans des diners improbables, où l'on entend pas un mot d'anglais et à croiser les seuls fumeurs de NY en dehors des expats et des touristes, les gens qui bossent dans le bâtiment (construction workers en anglais).

Car NY est une ville qui hait la cigarette. Les clopes coûtent 13$ le paquet, fumer est extrêmement mal vu, je me suis fait engueuler par une bourgeoise du quartier où était l'auberge de jeunesse parce que je polluais l'air de sa rue. Hello tu l'as vue la file de bagnoles ultra polluantes à 5 mètres ?

Mais même si les New Yorkais sont parfois insupportables, la ville a quelque chose de magique, d’irréel, particulièrement quand on connait son histoire, le mélange des cultures et flagrant et Central Park est absolument sublime. Et chaque quartier, chaque rue rappelle un film, une pochette d'album, une photo de livre d'histoire.


Le quartier financier vu depuis le réservoir Jacky O. dans Central Park.